Aujourd’hui, je commence une autre série sur ce blog que j’appelle le décanteur à maladies. Tout au long de cette série je vais parler de différentes maladies et les expliquer afin qu’on puisse mieux s’en protéger. On commence donc cette série avec la maladie qui cause le plus de pandémie: la grippe.
La grippe est une maladie causée par le virus influenza. Ce virus de propage très facilement et par pleins de moyens: par le contact, par l’air, par l’éternuement, etc… On a séparé ce virus en quatre catégories: A, B, C et D, et aujourd’hui on se concentrera sur la grippe A, qui est la plus commune. Le virus influenza A est en soi assez complexe, mais ses composants principaux sont son segment ARN, qui lui permet de produire des protéines et de se dupliquer dans les cellules, et deux protéines appelées hémagglutinine (H) et neuraminidase (N), qui permettent au virus de rentrer dans les cellules. Il existe beaucoup de variations des protéines H et N, c’est pourquoi on catégorise les virus influenza A par leur combinaison de H et N. Par exemple la grippe aviaire était causée par le virus H5N1, et la grippe espagnole par le virus H1N1. Le virus s’installe dans le système respiratoire des humains, qui est son endroit favori pour se dupliquer. Chez les individus en santé, la maladie est spontanément résolutive, ce qui implique qu’elle sera soignée par le corps humain sans aide médicale. Chez les personnes avec des problèmes respiratoires ou immunitaire par contre, la grippe peut être très dangereuse [source / source / source / source].
Les symptômes de la grippe sont assez sévères. Cela inclut une fatigue extrême, des maux de tête, des douleurs dans la poitrine, de la toux, et une fièvre assez élevée. Même chez les individus en santé, les symptômes peuvent durer jusqu’à trois semaines. Les individus à risques eux peuvent développer des complications comme la pneumonie ou de l’insuffisance respiratoire, qui peut être fatal. Le traitement contre la grippe est assez simple: chez les individus en santé, de l’ibuprofène ou acétaminophène peut aider à apaiser les symptômes, et aucun antiviral est nécessaire. Dans le cas d’épidémie ou de cas avec complications, certains antiviraux existent, et tous empêche la protéine N de fonctionner correctement. Par contre, on ne doit jamais donner d’aspirine aux enfants atteints de grippe. Bien qu’on ne comprenne pas tout, on sait que l’interaction entre le virus et l’aspirine augmente les chances d’être atteint du syndrome de Reye. Ce syndrome est une encéphalopathie, ce qui veut dire que le virus a infecté le cerveau, ce qui est extrêmement dangereux. Les symptômes sont des vomissements excessifs et des changements de capacités mentales, tous deux causés par un gonflement du cerveau. Cela peut causer des complications comme des crises épileptiques ou une absence de réponse à un stimuli. Il n’y a aucun remède et les traitements n’aident qu’à apaiser les symptômes. En règle générale, si un enfant se présente avec des symptômes proche de ceux de la grippe, ne jamais donner de l’aspirine ou de médicaments qui contiennent de l’acide salicylique. Enfin, les épidémies de grippe peuvent être empêcher en prenant le vaccin de la grippe chaque année. Ce vaccin crée des anticorps contre les protéines N et P qui sont présentes cette année [source / source / source / source].
Ce qui est le plus dangereux avec le virus influenza, c’est sa capacité à muter rapidement. Son matériel génétique est assez instable, ce qui le rend facilement modifiable. Dans le cas du virus influenza, on les appelle les mutations antigéniques. Ces changements sont très communs et rendent la création d’un vaccin contre la grippe très difficile. Chaque année, le virus a changé, ce qui rend les protections créées par le vaccin de l’année précédentes obsolètes. Encore plus dangereux que les mutations, le virus est capable de créer ce qu’on appelle des dérives antigéniques. Le virus A est capable d’infecter plusieurs espèces, telles que les oiseaux, les cochons, ou les chevaux, et si un virus humain entre dans une autre espèce, il peut « échanger » son matériel génétique avec un virus de l’autre espèce. Cela créé un nouveau virus qui n’a jamais été vu avant, avec des protéines H et N qui non seulement peuvent entrer nos cellules, mais sont invisibles pour notre système immunitaire. Une dérive antigénique a eu lieu dans les années 2000 lors de l’épidémie de la grippe aviaire, un nouveau virus H5N1 venant des oiseaux était très difficile à combattre. Le pire des cas était en 1918, la pandémie de la grippe Espagnole. Ce virus H1N1 était entièrement nouveau pour les humains, ce qui le rendait virtuellement immunisé contre nos défenses. Il était tellement fort qu’il affectait violemment les gens dans leur vingtaine, alors qu’ils constituent la population la moins touchée par la grippe. Même aujourd’hui on ne sait pas pourquoi les jeunes étaient autant affectés, ou pourquoi le virus avait un si haut taux de mortalité, le plus haut jamais connu pour une grippe. Heureusement pour nous, il n’y a jamais eu de virus aussi fort que celui-ci, et il a dû muté pour être moins efficace. De plus, beaucoup de scientifiques disent que de nos jours ce virus serait moins fort, car notre système immunitaire est renforcé depuis et il y a moins de problème respiratoire dans la population. Pourtant, il y a quelques années, la grippe porcine a fait beaucoup peur aux scientifique car c’était un virus H1N1. Heureusement, il n’était pas aussi puissant. Il y a quelques années, des scientifiques ont réussi à recréer le virus H1N1 de 1918, et on espère pouvoir l’étudier pour comprendre l’évolution de cette maladie afin de mieux la combattre [Source / source / source / source / source].